La « vraie » Betty s’appelle en fait Diane. Deux hommes discutent d’un cauchemar, et ce dernier se réalise quelques minutes plus tard. Belinda Mathieu — 12 octobre 2019 à 8h49. )…, Joyce Pensato, Sans titre (Donald), 1991. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Ylva Ogland, Mirror Spring Snöfrid et Les Contre espaces, 2016. ), la prostituée blonde qui emprunte la cigarette de Joe, le tueur qui l’interroge sur la présence de nouvelles filles dans la rue. Rien n’est jamais simple là-bas, et une chose en cache souvent une autre. Mais le résultat est tellement déconcertant que les pontes de la télé reculent et abandonnent. La mèche dans le gant rouge (« Desire, 2016 ») est une allusion assez claire à la scène ou Betty coupe les cheveux à Rita et à la perruque blonde qu’elle porte alors…. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Maria Loboda, Formal Garden In The Early Morning Hours », 2013 Courtesy de Maisterravalbuena et l’artiste, Bientôt : Sophie Bueno-Boutellier – Touche-moi à la Friche la Belle de Mai, Marseille, How to Disappear… Œuvres de la Collection Lambert, Bientôt : Gilles Barbier – Machines de production au Musée Soulages – Rodez, Jean-Marc Andrieu – S.T.V.B.E, E.V à la Galerie AL/MA – Montpellier, Bientôt : Souffle aux Pénitents Noirs à Aubagne, Bientôt : Lux fugit sicut umbra – Post_Production 2020 au Frac Occitanie Montpellier, Bientôt : (Re-)sentir tous les jours / Techniques de résistance – Mécènes du Sud Montpellier – Sète. 2020 à 18:00. Enfin, cette pièce d’Emilie Pitoiset évoque aussi la cigarette partagée par Camilla et Adam lors du dîner au bord de la piscine, dans la seconde partie du film. «Mulholland Drive» est-il un film féministe? Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Saelia Aparicio, Introdenouement, core, 2017 (detail 1). C’est un moyen pour Diane de se dédouaner : si elle ne réussit pas à Hollywood, ce n’est pas à cause de son manque de talent, mais d’un complot. Le générique d’ouverture peut se lancer, sur une limousine qui fend la nuit, et qui finira par s’écraser contre un autre véhicule. Quelques mots pour finir sur la mise en espace et l’accompagnement du visiteur. Comme dans un rêve, en somme. C’est au travers du prisme de cette notion de « minimalisme fantastique » qu’il faut voir « Retour sur Mulholland Drive »… et non pas comme une évocation du film de David Lynch, ou comme une expérience proche de celle éprouvée en le voyant. Dernière mise à jour article : 19 juillet 2020 à 00:50. On suppose que l’installation performative « Who-What ? Si l’on s’en tient à l’histoire principale, sans essayer de comprendre les divers symboles balancés sur notre chemin au fil du long-métrage, Mulholland Drive est un thriller. Le titre du film renvoie à une culture hollywoodienne iconique. C’est lorsque Betty ouvre cet étrange coffre que l’on se retrouve happé par la vraie vie. TWTweet, signe , où l’on suit Rita, une jeune femme devenue amnésique suite à un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive, à Hollywood. La fête est finie. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Ugo Rondinone, N° 87 DREISSIGSTERNOVEMBERNEUNZEHNHUNDERTSECHSUNDNEUNZIG, 1996 Collection FRAC Poitou-Charentes, David Noonan, Untitled, 2016 Courtesy Stuart Shave / Modern Art, London, Adrien Missika, Cactus frottage, 2012 Fond Municipal d’Art Contemporain, ville Gennevilliers, Tobjorn Rodland, Grey Rubber, 2011 Courtesy Air de Paris, Paris, Saelia Aparicio, Introdenouement, core, 2017. Arte diffuse ce soir à 20h50 l'un des meilleurs films du 21ème siècle : Mulholland Drive.Dans ce thriller de David Lynch, une inconnue, à la suite d'un accident, se réfugie dans un appartement occupé par Betty Elms, une jeune actrice.Ensemble, elles vont tenter de retrouver l'identité de la jeune femme, qui s'appelle Rita. Sur sa longue séquence onirique, David Lynch parsème les indices qui permettent à l’œil avisé de découvrir la supercherie. Rendez-vous à la Panacée, en ce début d'année, pour découvrir "Retour sur Mulholland Drive", une exposition d’art contemporain qui tente de transposer l’atmosphère de l'œuvre cinématographique de David Lynch, alors que ce dernier revient derrière la caméra pour tourner la suite de la série Twin Peaks. C’est d’ailleurs ce qui lui donne le courage d’avancer au plus fort de la tempête (cf Master & Commander).Les femmes quant à … – L’histoire de la mafia : à travers le film, le réalisateur joué par Justin Theroux se voit menacé et obligé de choisir une actrice spécifique pour son film, sans raison particulière. – Le cowboy dit au réalisateur qu’il le reverra « une fois s’il est gentil, deux fois s’il est méchant ». Quinze ans après, je crois avoir enfin compris «Mulholland Drive» Temps de lecture : 10 min. Même Mulholland Drive, je ne vois pas ce qu’il y a de compliqué à comprendre. C’est simplement une représentation de Camilla « l’actrice », celle à qui tout réussit, car une sorte de mafia la soutient. Par contre, l’ambiguïté du titre de l’exposition est clairement plus dérangeante. Certains ont reproché à la première version de La Panacée de présenter des expositions trop compliquées, trop intello et pas assez grand public… « Retour sur Mulholland Drive » nous semble plus hermétique et plus difficile à appréhender que ce que nous avons vu ici par le passé… Cette proposition laisse la très désagréable sensation d’un entre-soi trop fréquent dans un monde de l’art contemporain où les notions de partage et de communication semblent accessoires. Les nombreux propos qui s’entremêlent, les sollicitations visuelles qui se multiplient ne facilitent pas l’expérience de visite et la construction de sa propre narration par le regardeur. Mulholland Drive est le neuvième et avant dernier film de David Lynch à ce jour. Elle s’appelle Diane. Elle le revoit deux fois, puisque c’est cet étrange personnage qui lui demande de se réveiller. David Lynch, 2001. La référence au film de Lynch aurait certainement trouvée une place plus légitime comme sous-titre. Partant de cette constatation, Nicolas Bourriaud, à la tête du Moco (le centre d’art contemporain de Montpellier qui ouvrira en 2019), a l’heureuse idée de proposer, dans cette ancienne faculté de pharmacie réhabilitée qu’est La Panacée, une exposition collective librement inspirée de Mulholland Drive. Allez, on se lance et on tente une explication. Dans le rêve, l’esprit de Diane réutilise cette clé et en fait l’outil nécessaire pour ouvrir une boîte bleue, celle qui contient la « réalité ». Quelques allusions à des scènes particulières du film de Lynch ou plus globalement à ses thématiques et éventuellement à son découpage se repèrent sans difficulté : Parmi les mains gantées d’Emilie Pitoiset, deux peuvent être vues comme des évocations de plans du film. Les interprétations de Mulholland Drive sont aussi diverses que variées, mais la plus commune reste celle-ci : il s’agit en réalité du meilleur « en fait, c’était un rêve » des films. Elles nous ont largement permis d’enrichir notre visite. (…) Là où David Lynch innove, c’est en présentant comme opérateurs de changements des formes minimales, familières, industrielles. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, David Lynch, Mulholland Drive – Rita Blonde, Kaz Oshiro, Dumpter (black with residue), 2014 et Jonathas de Andrade, Zumbi encarnado, 2014. « Strike a pose, 2014 » rappelle le moment où Betty imite le geste du fumeur après la répétition de son texte face à Rita. L’évocation de l’arrière-cour du Winkie’s dans la salle en cul-de-sac à gauche est un peu caricaturale. Le réalisateur lui-même habite à proximité de Mulholland Drive, dans une interview il dit : « La nuit, on est sur le toit du monde. On reverra avec plaisir : Mulholland Drive. – Les références au rêve : elles sont, là aussi, partout. Peut-on vraiment décrire Mulholland Drive ? Mulholland Drive se situe à la crête de la post-modernité (dans sa façon d’aborder la narration et les personnages) et dans la ... considérer Mulholland Drivecomme un retour sur votre terrain favori et fami-lier ? Un documentaire intitulé Retour à Mulholland Drive, réalisé par Philippe Rouyer, a été diffusé par Canal+ dans le but de donner quelques explications et analyses du film de David Lynch. Camilla Rhodes ne veut plus d’elle, et Diane est à la fois jalouse de son succès et de son nouveau compagnon, le réalisateur pour lequel Camilla travaille (incarné par Justin Theroux, c’est en partie pour ça qu’il est tant ridiculisé dans la première partie du film, le « rêve » de Diane). On attend avec curiosité et un peu de préoccupation la suite de la programmation 2017. C’est également pour cela que dans ce dernier, le tueur à gages est dépeint comme un être incapable, qui enchaînent les bourdes : l’inconscient de Diane espère qu’ainsi, il ne réussira pas à tuer Camilla. ), le chef d’œuvre de David Lynch sorti en 2001, revient sur les écrans dans une sublime version restaurée. Le coup de grâce est donné lorsque le couple annonce à une soirée, devant la blonde, qu’il compte se marier. – La clé bleue : dans la réalité, la clé bleue sert simplement au tueur à gages pour annoncer à ses clients que la cible est morte. Reste à savoir si la démonstration de Nicolas Bourriaud est convaincante…. À son réveil (le retour au réel est marquée par les coups que la voisine frappe à la porte), la culpabilité est telle que Diane est plongée dans un état de délire, la poussant au suicide. LE COMMENTAIRE. Le rêve dure jusqu’à la sublime scène dans le Silencio, où l’on répète incessamment à l’héroïne de ne pas se fier aux apparences. D’ailleurs, il respecte minutieusement la première règle des songes : on ne rêve jamais d’un inconnu. Dans son rêve, l’idée de mettre fin à ses jours lui est déjà venue à l’esprit. Sur le site internet de La Panacée, la présentation de ce projet se termine ainsi : « Retour sur Mulholland Drive tente de transposer dans une exposition d’art contemporain l’atmosphère d’une œuvre cinématographique, et de proposer à ses visiteurs une expérience proche de celle qu’ils auront pu éprouver en voyant le film de David Lynch ». Mais, comme encore plus de monde, vous n'êtes pas sûr d'avoir tout compris. À l’énumération de ces allusions, évocations et correspondances, on pourrait comprendre que l’exposition proposée par Nicolas Bourriaud atteint son objectif de : « proposer à ses visiteurs une expérience proche de celle qu’ils auront pu éprouver en voyant le film de David Lynch »… Malheureusement, de mon point de vue, il n’en a rien été… ou plus exactement, je n’ai retrouvé que des bribes, des lambeaux de ce qui reste pour moi l’essentiel du film : son atmosphère, son mystère, l’inquiétude, le trouble, l’ambivalence… Ce qui est traduit avec plus de pertinence par les photographies de Yohann Gorard, curieuseemnt éloignées  de l’exposition. Ainsi, la plus grande partie du chef-d’œuvre de Lynch est une illusion, imaginée par le subconscient du personnage de Naomi Watts. Pour ne pas papillonner et accorder le temps nécessaire à chaque proposition artistique, un réel effort s’impose au visiteur. Chef-d'œuvre des années 2000 et incontournable de la filmographie de David Lynch, « Mulholland Drive » est une véritable énigme. Nous n’en saurons rien. Toutefois de nombreuses interrogations subsistent sur cette proposition qui semble en emboîter plusieurs…. C’est normal : Diane a tué son ancienne amante, elle a donc été « méchante ». Elle se convainc que l’homme qui dort chez elle est amoureux d’elle, et, à la fin, qu’elle est toujours une grande star hollywoodienne. Pour fêter la nouvelle année, vous pourrez (re)plonger dans le chef-d'œuvre de David Lynch dès le 1er janvier sur Netflix. Il aurait certainement été plus convenable de la nommer « Un essai sur le minimalisme fantastique »… Il y a un peu « tromperie sur la marchandise » avec cette équivoque « Retour sur Mulholland Drive ». On peut également penser à Laney (double de Betty ? « Retour à Mulholland Drive » : documentaire/analyse du film de Jean-Pierre De Villiers (2003 - 23'52 € - VOST) « Sur la route de Mulholland Drive » : making of de David Dessites (2002 - 23'40 € - VOST) Interview avec Naomi Watts et David Lynch (inédit - 2015 - 26'44 € - VOST) Yohann Gozard, 16092016, 03h11-03h13 © Yohann Gozard production La Panacée. « Retour sur Mulholland Drive tente de transposer dans une exposition d’art contemporain l’atmosphère d’une œuvre cinématographique, et de proposer à ses visiteurs une expérience proche de celle qu’ils auront pu éprouver en voyant le film de David Lynch ». – Sunset Boulevard : les références au film mythique de 1950 sont elles aussi dissimulées tout au long de Mulholland Drive (le restaurant se trouve sur cette rue, la voiture de Norma Desmond apparaît à un moment)... C’est un avertissement : Desmond est elle aussi dans un véritable rêve (éveillé, pour sa part) qu’elle s’est créé elle-même. Emilie Pitoiset, Strike a pose, 2014. On les remerciera pour leur gentillesse et la pertinence des informations qu’ils nous ont fournies. Mulholland Drive, Beverly Hills : consultez 871 avis, articles et 421 photos de Mulholland Drive, classée n°3 sur 47 activités à Beverly Hills sur Tripadvisor. Le champ lexical du songe ponctue bon nombre de phrases ; on dit que tout est « dreamy », on le répète. Dans la vraie vie, elle la croise lorsqu’elle engage le tueur à gage, et son prénom est… Betty. – L’arrivée de Diane/Betty à Hollywood : tout, dans cette scène, semble surfait, superficiel, trop beau pour être vrai. Elle fait la rencontre de Betty Elms, une actrice en devenir qui vient juste de débarquer à Los Angeles. Mais une chose est sûre : il est un affreux casse-tête pour qui n’a pas fait du David Lynch en LV2 au collège. Un deuxième passage dans l’exposition, un regard attentif aux œuvres et à leur mise en espace conduit à nuancer un peu ces premières impressions. ... Jared Leto de retour à la télé pour la première fois depuis Angela, 15 ans. Quand Mulholland Drive se gare à Mulholland Drive ce plot twist . « Dumpter (black with residue), 2014 » de Kaz Oshiro est ici une « citation » du bac à poubelles, au fond de la cour du Winkie’s, juste devant le mur d’où surgit la figure effrayante de Bum. INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE NEWLETTER POUR RECEVOIR CHAQUE SOIR LE MEILLEUR DE, Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir chaque soir le meilleur de Vanity Fair. C’est en fait à Diane qu’il dit ça. Si le propos de l’exposition n’est pas limpide, l’accrochage ne l’est guère plus. le commissaire de l’exposition ? L’accrochage sait toutefois laisser la place à conversations formelles entre certaines œuvres (Rondinone / Tee / Noonan ou Bhabha / Rødland par exemple). Toute cette partie constitue une part infime du film, montrée à la fin à l’aide d’un montage volontairement brouillon, si bien que l’on tire notre chapeau à quiconque aurait compris tout cela du premier coup. Dans cet essai, Nicolas Bourriaud part d’un récit de Tony Smith. Dans le premier chapitre des bonus (« Retour à Mulholland Drive ») Philippe Rouyer alterne ses propres réflexions à celle d’un réalisateur qui évoque l’amnésie de son héroïne, Rita comme une composante essentielle de la condition d’un grand acteur « qui doit s’oublier au profit de son personnage ». « Mulholland Drive » / David Lynch / 2001. (…) C’est dans le film Lost Highway que David Lynch introduit le motif lancinant de l’autoroute nocturne, par un travelling subjectif où la caméra se met à la place du mort. En voici quelques-uns : – L’omniprésence du sommeil : évidemment, il y a ce plongeon vers l’oreiller, qui ouvre le film. Voilà, Lynch nous a prévenu : les frontières entre la réalité et le songe n’existent plus. Télérama - retour à la une. Voilà la première occurrence d’un sentiment qui poursuivra le spectateur jusqu’au bout : il y a quelque chose qui cloche. Jusqu’au 23 avril 2017, La Panacée présente « Retour sur Mulholland Drive, Le Minimalisme fantastique », proposition majeure du premier cycle d’expositions sous la direction de Nicolas Bourriaud. Ceux qui ne connaissent pas le film n’ont peut-être pas intérêt à le visionner avant de passer à La Panacée… Pour ceux qui ont un souvenir fort de l’œuvre de Lynch, il est préférable de les oublier… ou pour le moins de ne pas trop chercher à les « retrouver » dans l’exposition. Quel est ce cube ? Une rue mythique Un film de David Lynch : À Hollywood, durant la nuit, Rita, une jeune femme, devient amnésique suite à un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive. Prendre Mulholland Drive au pied de la lettre, c’est passer à côté d’une expérience onirique, et se limiter à une énigme qui, si l’on y réfléchit bien, ne tient finalement pas vraiment la route. Tout est parfait. Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Max Hooper Schneider, Cold War Dishwasher (Uranium Glass), 2015 (détail). Lorsque la caméra plonge vers cet oreiller rouge, nous voilà désormais dans le monde des rêves. Un lit rouge, sorti de nulle part et dans lequel on plonge, puis un nom de rue : Mulholland Drive. » de Rodrigo Garcia avec Núria Lloansi, cachée derrière le mur est une évocation de ce clochard, ange de la mort, figure du pouvoir cauchemardesque (le réalisateur du film ? L’échange des prénoms est une astuce que Lynch réutilise une fois : la serveuse qui verse le café de Betty porte une étiquette sur son uniforme. Lorsque la voiture s’arrête sur le bas-côté pour secourir les rescapés d’un accident, l’horreur règne ; la sortie de route prend l’allure d’une apocalypse. Que fait-il là ? La musique est de plus en plus forte, puis, d’un coup, tout est calme. À chaque fois qu’un protagoniste s’endort, c’est un rappel lancé au spectateur que tout peut être un rêve. À l’inverse de ce qu’il offrait par le passé, le site de La Panacée reste désespérément vide de renseignements sur les artistes et les œuvres exposées dans « Retour sur Mulholland Drive, Le Minimalisme fantastique ». On retrouve également des évocations du travail sur l’image de Lynch (flou, bougé, surimpression ou superposition) dans plusieurs des œuvres accrochées dans La Panacée : David Noonan, Ugo Rondinone, Adrien Missika et dans une certaine mesure Torbjørn Rødland…, La dimension onirique des fresques de Saelia Aparicio ou des collages de Maria Loboda, évoque de façon plus générale l’univers du rêve et de l’inconscient dans lequel baignent Mulholland Drive et les films de David Lynch…, Morgane Tschiember, Shibari (blanc), 2013.Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier. – Lorsque Betty/Diane et Rita/Camilla appellent « Diane Selwyn », pensant qu’il s’agit là de la vraie identité de Rita (alors qu’il s’agit de celle de Betty), Betty lâche une réplique révélatrice : « C’est étrange, de s’appeler soi-même ». Non ! Le cube bleu est un pur trickster, un enclencheur de réalité, le réceptacle vide du mystère lynchien ». Pour Nicolas Bourriaud, « Dès les années 1980, l’émerveillement initial de Tony Smith s’est estompé pour laisser place à une hantise de l’autoroute. En référence à ces « formes minimales, familières, industrielles » de l’univers le Lynch, Nicolas Bourriaud forge son concept de « minimalisme fantastique » ou « comment créer une “inquiétante étrangeté”, une atmosphère angoissante ou féérique, à partir de formes minimalistes ». Enfin, le texte de salle rassemble sous la forme d’un interview de Nicolas Bourriaud les principaux enjeux que le commissaire et directeur de La Panacée s’est fixés pour cette exposition… mais sans en donner réellement les clés au visiteur. Doit-on faire un parallèle entre le lave-vaiselle de Max Hooper Schneider (« Cold War Dishwasher (Uranium Glass), 2015 ») et le cube bleu, objet énigmatique et central du film de Lynch qui fascine Nicolas Bourriaud ? Retour sur Mulholland Drive à La Panacée Montpellier Jusqu’au 23 avril 2017, La Panacée présente « Retour sur Mulholland Drive, Le Minimalisme fantastique », proposition majeure du premier cycle d’expositions sous la direction de Nicolas Bourriaud. Le visiteur curieux devra donc explorer internet et éplucher les articles de Artforum, Frieze ou autre revues internationales s’il souhaite construire une documentation minimale sur les créations présentées. Retour sur Mulholland Drive … Retour sur Mulholland Drive – La Panacée Montpellier, Hicham Berrada, Field, 2017 (détail).