But this realization did not come all at once, and in the science of medicine it was peculiarly slow. C’est ce qui ressort de l’examen des fiches où le médecin présente dans nombre d’entre elles non seulement des précisions sur l’identité du malade, mais aussi des indications topographiques, sur la cité où il a examiné le malade, voire sur son adresse par référence à un lieu connu de la cité. Sprach- und literargeschichtliche Untersu- Vivien Longhi est enseignant-chercheur en langue et littérature grecques à l'université de Lille. +33 (0)1 44 32 30 00 (standard), Par Vivien Longhi dans le cadre du projet "les Humanités dans le texte", Hippocrate refusant les présents d'Artaxerxès, Anne-Louis Girodet, 1792, Avant la contagion : le médecin hippocratique face aux « épidémies », Chiffres clés et classements internationaux, HRS4R - Stratégie des RH pour les chercheurs, Dispositifs de lutte contre le harcèlement sexuel et moral et contre les violences sexistes. Malheureusement il a été victime, dès la haute Antiquité, d'une dislocation accidentelle au cours de la transmission du texte. Sixième livre des épidémies. Chez beaucoup de malades il y eut des toux sèches mais qui ne faisaient rien remonter. Epidemics. In: Littré E, editor. L'auteur hippocratique a observe cette maladie à l'état épidémique; ceci est une circonstance qui, à ma connaissance, n'a pas encore été consignée ailleurs. Tout pourrait finalement laisser croire que nous sommes ici en terrain connu. Background: The ancient Greek term "apoplexy" as is repeatedly mentioned by the Hippocratic School of Medicine, included a cluster of diseases, mainly those concerning the central nervous system. La fulgurance de certaines formules étonne. Il y a un effort pour définir quelles catégories de la population sont particulièrement touchées par tel mal. La tendance de l’année ayant été toute entière aux vents du sud et aux sécheresses, tôt dans le printemps, en raison d’une année précédente contraire et soumise aux vents du nord, des fièvres brûlantes apparurent chez quelques habitants ; elles furent très régulières et ne provoquèrent d’écoulements de sang que pour un petit nombre de malades ; ils n’en moururent pas. Ἀπέθανον δὲ πολλοὶ καὶ πλεῖστοι τούτων, καὶ τῶν κατακλινέντων οὐκ οἶδ' εἴ τις καὶ μέτριον χρόνον περιεγένετο· ἀπέθνῃσκον δὲ ὀξυτέρως ἢ ὡς εἴθισται διάγειν τὰ τοιαῦτα. Façonné par cette logique explicative, le discours médical ne verse pas dans l’inquiétude, d’autant plus qu’il est rédigé post eventu. Le projet "Les Humanités dans le texte", programme scientifique et pédagogique piloté par l'École normale supérieure - PSL et soutenu par le Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, explorera ces questions dans les mois qui viennent en publiant des dossiers interdisciplinaires fondés sur l'analyse d'un texte grec ou latin. C’est net à la fin du texte, à propos des phtisiques qui sont frappés par l’épidémie en fonction de la gravité de leur état antérieur. L’auteur et la dateXI. L’épidémie n’est pas une catastrophe mais s’explique rationnellement. Γενομένης δὲ τῆς ἀγωγῆς ὅλης ἐπὶ τὰ νότια Cependant, ... Il n’avait pas suivi les enseignements d’Hippocrate, son contemporain et célèbre médecin de Cos, mais il partageait avec ce dernier la volonté de poser les bases d’une approche scientifique de la médecine, fondée sur l’observation. (2) For example: A. L. Chizhevsky, les Épidémies et les perturbations electromagnettiques (Paris: Hippocrate, 1938). Parmi ceux qui s’alitèrent, je ne sais s’il s’en trouva pour résister au mal un temps normal. Pour tous, la fièvre s’éteignit sans causer de dommages. Pronostic et thérapeutiqueIX. Et il n’y a pas là simple prudence de sa part. Les médecins anciens cultivent déjà, avant ceux de Molière, un idiolecte qui n’en fait pas les interlocuteurs naturels du citoyen lambda. There is something arresting in the spread of an epidemic and in the onset of epilepsy or of a pernicious fever. Die Epidemien und das Corpus Hippocraticum, l’édition de référence restait celle de Hugo Kuehlewein publiée chez Teubner à la fin du . [Hippocrates], Nat. Τirées du mot δῆμος (dêmos), « pays, territoire », puis « peuple », ces formes composées désignent « ce qui se trouve dans le pays » selon le Dictionnaire étymologique de la langue grecque de Pierre Chantraine, ce qui réside chez un peuple. Les fiches de maladesVI. Est épidémique, selon le sens premier du mot grec, ce qui « réside » et « s’installe » dans une cité ou chez un peuple tout entier. "Des épidémies" fait partie du Corpus hippocratique, qui est une collection de textes médicaux grecs antiques écrits entre 500 et 400 avant notre ère. Coimbra-Lisboa 1 a 8 setem-bro de 1968, Leiden 1971, p. 301–309 G. Bergsträßer, Ḥunain ibn Isḥāḳ und seine Schule. III. Il refusa d'aller au service du Grand Roi, mais il quitta son île natale pour la Grèce continentale où il passa une partie de sa carrière, notamment en Thessalie à Larissa où il mourut à un âge avancé. Les constitutions climato-nosologiquesV. Sans le constat final plus expressif de la rapidité du mal à tuer (« je ne sais s’il s’en trouva pour résister au mal un temps normal »), on ne percevrait sans doute pas véritablement l’ampleur et la gravité de la crise sanitaire qui eut effectivement lieu à Thasos en cette fin de Ve siècle. Platon utilise le verbe dans le Théétète pour évoquer la triste mais inévitable « localisation » du corps du philosophe dans la cité, quand son âme au contraire s’en échappe et cherche à s’envoler (173 e 3). L'œuvre conservée sous son nom, comprenant une soixantaine de traités, désignée actuellement sous le nom de Collection hippocratique ou Corpus hippocratique, constitue les premiers écrits médicaux conservés de la médecine occidentale. Une fois surmontés ces obstacles, c’est le résultat intrigant de plus d’un an d’observations médicales, menées autour de l’an 410 sur l’île de Thasos, vers la fin de la guerre du Péloponnèse, quelque vingt ans après la grande « peste » d’Athènes, qui s’offre à nous. Chez les médecins, le mot désigne donc naturellement l’installation sur un territoire de pathologies qui se répandent largement. Outre la cause climatique, affleure ici aussi une cause humorale ou idiosyncrasique (liée aux caractéristiques naturelles de chaque malade). Mais les autres maladies qui se traitent chez le médecin, les habitants n’en furent pas atteints. καὶ μετ’αὐχμῶν, πρωῒ μὲν τοῦ ἦρος, ἐκ τῆς Rédigés en dialecte ionien, comme l'Histoire d'Hérodote, ils sont les remarquables témoins d'une médecine rationnelle dont un noyau important date de la seconde moitié du Ve siècle ou de la première moitié du IVe siècle avant J.-C. Professeur de littérature et civilisation grecques à la Sorbonne, Paris IV et directeur de l'Unité de recherche sur la médecine grecque au CNRS (1990-2000), président de l'école doctorale Mondes anciens et médiévaux ; Membre de l'Institut, Académie des inscriptions et belles lettres (1997), XXVII. Il faut que le malade s’oppose à la maladie avec le médecin. Le vaste tableau que fait Thucydide de l’effondrement d’Athènes écrasée par une maladie qui frappe les hommes comme du bétail (II, 51, 4) paraîtrait en comparaison de l’ordre de la science-fiction et pourrait sembler une dystopie produite à dessein pour effrayer. Seront alors scrutés avant tout la « nature » (φύσις, phusis) du malade, son âge, son sexe, son régime, son alimentation au détriment de son existence en société, de ses contacts avec autrui ou du comportement du groupe auquel il appartient. Compte rendu pour ''Revue de philologie'', 2018, n° 90-1 (à paraître)sur ''Hippocrate'' Tome IV, 1ère partie. Elles complètent des études de cas particulier de malades, minutieuses observations au chevet des patients, qui apparurent très modernes aux premiers médecins cliniciens du XVIIIe siècle. De l'aliment. Ils disparurent pour tous les malades sans laisser de trace. L’image aura une postérité dans le grec chrétien, et pourra même, perdant son sens péjoratif, désigner la venue et le séjour du Christ rédempteur chez les hommes (Eusèbe, Préparation évangélique, V, 25). Des épidémies . La forme des gonflements était la suivante : mous, grands, étendus, sans inflammation, indolores. Joly, Hippocrate, tome VI, 2 e partie: Du régime des maladies aigués, Appendice. Nunc primum editae Graece simul ac Latine per Eilhardum Lubbinum.. Fables. Les premières descriptions de telles maladies se trouvent dans les Épidémies I-III, un traité de la Collection hippocratique de la fin du Ve siècle, souvent perçu comme un des plus représentatifs de la médecine « d’Hippocrate ». C’est dans des « constitutions climatiques » (en grec κατάστασις, katastasis, mot qui a aussi des usages politiques), de vastes tableaux climato-nosographiques des maladies advenues en un lieu et en une année donnés, que se déploient les descriptions des épidémies. Sans être totalement fausse, cette impression globale de scientificité pourrait toutefois laisser échapper un trait fondamental du texte : le médecin a l’air de méconnaitre le principe de la contagion. Enfin le style asyndétique de l’auteur repose sur la suppression d’un certain nombre de sujets, qu’il faut restituer tant bien que mal. C'est l'œuvre d'un médecin qui a été un maître de l’observation de la réalité quotidienne du malade qu’il a confiée à l’écriture. sur la définition de l’art de la médecine : « L’art a trois termes : la maladie, le malade et le médecin. Lors de la « peste » qui frappa Athènes, si l’on en croit Thucydide, en l’absence de connaissances fiables, discours, récits et rumeurs accrurent le caractère terrifiant de la maladie. Elles ne donnent certes pas à voir la maladie la plus spectaculaire de l’antiquité, même si elles culminent dans l’évocation d’une « phtisie » particulièrement létale, où certains ont reconnu une tuberculose dévastatrice. Hippocrate Tome IV, 1re partie : Épidémies I et III « Le traité, dont le titre originel est inconnu, est l'un des fleurons les plus remarquables du rationalisme hippocratique. Dans son traité des Épidémies (I, 5), Hippocrate (en 410 av. 5. Ne fréquentant pas, dans la plupart des cités antiques, les lieux d’exercice, elles ont été largement épargnées par le virus alors en circulation. Epistolae Hippocratis, Democriti, Heracliti, Diogenis, Cratetis, aliorumque ad eosdem. Malheureusement il a été victime, dès la haute Antiquité, d'une dislocation accidentelle au cours de la transmission du texte. Πρωῒ δὲ τοῦ θέρεος ἀρξάμενοι, διὰ θέρεος καὶ κατὰ χειμῶνα, πολλοὶ τῶν ἤδη πολὺν χρόνον ὑποφερομένων φθινώδεες κατεκλίνησαν· ἐπεὶ καὶ τοῖσιν ἐνδοιαστῶς ἔχουσι, πολλοῖσιν ἐβεβαίωσε τότε· ἔστι δ' οἷσιν ἤρξατο πρῶτον τότε, οἷσιν ἔρρεπεν ἡ φύσις ἐπὶ τὸ φθινῶδες. Le médecin ne manifeste pas non plus de frayeur devant la violence du mal, ni ne témoigne de pitié pour les morts pourtant nombreux qu’il recense. PhD in Greek Philology (honors), Complutense University 1977. Ces lignes laissent en revanche affleurer des aspects fondamentaux de la conception hippocratique des épidémies. Les conséquences théoriques et pratiques de cette conception sont nombreuses. Regarder la première vidéo du programme : Mémoire des champs de bataille : Teutobourg, quel avenir pour une défaite ? La réflexion sur l'art et l’éthiqueX. On dispose ainsi d’une totalité de quarante-deux fiches de malades auxquelles il faut ajouter les noms de vingt-six malades particuliers cités en exemple au cours d’un tableau nosologique. Les techniques de l'observationVII. Tél. Ils mourraient plus brusquement qu’il n’est habituel dans le déroulement de ce type d’affections. Oeuvres complètes d'Hippocrate : traduction nouvelle avec le texte grec en regard, collationné sur les manuscrits et toutes les éditions : accompagnée d'une introduction de commentaires médicaux, de variantes et de notes philologiques : suivie d'une table générale des matières Studies Ancient Greek Medicine, Greek Metrics, and Greek Tragedy. Comprendre la maladie demande aussi de la réinscrire dans le temps long. Hippocrate: Tome V, 1re Partie: Des Vents - de l'Art: 5 (Collection Des Universites De France Serie Grecque) by Professor Jacques Jouanna | 1 Jan 2003 Paperback Une science donc que cette ancienne médecine grecque, et qui plus est étonnamment moderne dans son protocole d’observation. XX. 3 (= A 3) Chez Hérophon, fièvre aiguë ; du ventre sortaient peu d'évacuations, au début caractéristiques du ténesme, ensuite des matières ténues, bilieuses, assez fréquentes ; les sommeils n'étaient pas là ; urines noires, ténues.Au cinquième jour tôt, surdité ; tout s’exacerba ; la rate enfla ; tension de l’hypocondre ; du ventre sortit peu de matières ; elles étaient noires ; il perdit la raison.Au sixième jour, il divaguait ; durant la nuit, sueur, refroidissement ; la divagation persistait.Au septième jour, il s’était refroidi tout autour ; il était assoiffé ; il fut frappé de délire ; la nuit, il retrouvait la raison ; il s’endormit.Au huitième jour, il eut de la fièvre ; la rate diminuait ; il avait retrouvé complètement la raison ; il eut mal pour la première fois à l’aine, en droite ligne de la rate ; ensuite, les douleurs s’étendaient aux deux jambes ; la nuit, il supporta facilement (le mal) ; les urines étaient de meilleure couleur ; elles avaient une petite sédimentation.Au neuvième jour, il eut de la sueur ; ce fut la crise ; il y avait rémission.Au cinquième jour (après la crise), il y eut récidive ; aussitôt la rate enfla ; fièvre aiguë ; surdité à nouveau. Toutes les informations de la Bibliothèque Nationale de France sur : Épidémies - Hippocrate (0460-0377 av. Ce médecin hippocratique fait donc, pour comprendre les épidémies, le choix du concept de terrain contre celui de la circulation du mal. C’est tout à fait net pour l’attaque « d’oreillons », la deuxième maladie de l’année, qui frappe principalement les hommes, et même plus fortement les plus vigoureux et les plus sportifs d’entre eux. À cette observation du détail guidée par tout un savoir médical implicite sur la classification des maladies et sur la signification diagnostique et pronostique des signes pathologiques, l’auteur ajoute un sens remarquable de la synthèse, guidé par la conviction que les maladies suffisamment répandues dans la population d’une cité pour avoir le statut de « maladies épidémiques » s’expliquent dans le cadre environnemental des quatre saisons de l’année. La traduction latineC. Traité unique écrit par un seul et même médecin, il a été transmis en deux livres séparés intitulés Épidémies I et Épidémies III, alors que cette dislocation ne correspond à aucune division majeure du traité originel, les deux parties devant être remises bout à bout pour réunir ce qui était déjà séparé au temps de Galien. puer. Il est passé dans la tradition latine sous le titre De morbis popularibus. le diagnostic rÉtrospectif de quelques cas cliniques des "ÉpidÉmies" v et vii Il y en eut aussi qui eurent, suite à la toux, des inflammations douloureuses aux testicules, d’un seul côté ou, pour d’autres, des deux côtés. Eberhart , 1815. Mais le médecin ancien n’en vient aucunement à une conclusion de ce type. Une double explication par le climat et par le « terrain » pathologique propre à chaque patient est donc mise en œuvre. C’est, en effet, le traité le plus ancien où apparaissent des fiches de malades décrits au jour le jour de la maladie. Le Blog des Belles Lettres. A gifted philologist, Cornarius specialized in editing and translating Greek and Latin medical writers with "prodigious industry," taking a particular interest in botanical pharmacology and the effects of environment on illness and the body. Des épidémies. Hippocrate est le plus illustre médecin de la Grèce antique. La relative mise à l’écart de l’antiquité du débat contemporain tient peut-être plutôt à ce que ces textes laissent le lecteur face à un sentiment d’étrangeté : il n’y reconnaitra bien souvent ni les noms des maladies qu’il connait, ni la phénoménologie de ce qu’il sait être une épidémie. : Hippocrate, Épidémies V et VII, ed. Le médecin prend donc soin de cibler des groupes qu’on appellerait aujourd’hui « à risque ». Nature, but et structure de l'ouvrageIV. Le médecin s’intéresse à des maladies générales mais sans toutefois se livrer à des constats uniformes et globalisants à leur sujet. 58v: tit. Les Épidémies sont en effet le traité phare d’un grand retour à Hippocrate dans l’enseignement des facultés de médecine (Pigeaud 1996, p. 583-610). All phenomena are equally divine and equally natural. Hieremiae Thriveri Brachelii Commentarii in VII. La tradition directe ou tradition hippocratiqueB. Ces comptes rendus climato-nosologiques dressés dans une cité particulière sont, comme les fiches de malades, une grande première dans l’histoire de la médecine occidentale. Malgré la mine d’informations que constitue l’édition critique commentée de Jacques Jouanna, la lecture d’un tel texte reste difficile. Associate Professor Complutense Elles ouvrent une fenêtre sur la réflexion qui est celle du médecin ancien quand il est confronté à des maladies qui frappent une population entière. Jacques Jouanna, Paris, Belles Lettres, 2000. La médecine hippocratique et sa philosophie (« hippocratisme ») constituent une médecine « sans anatomie, ni physiologie » du point de vue moderne. 1 (Zone Books, 1988). Beaucoup voire la très grande majorité de ces patients-là moururent. Hippocrate Tome IV, 1re partie : Épidémies I et III Texte établi et traduit par : Jacques Jouanna, Avec la contribution de : Alessia Guardasole, Anargyros Anastassiou, Notes … Mémoire des champs de bataille : Teutobourg, quel avenir pour une défaite . Pourtant, ce traité, formant un tout qui a été Ce fut douloureux pour la plupart. Ce programme vise à mobiliser un réseau national en humanités classiques associant tous les niveaux du secondaire et du supérieur, en vue de constituer une bibliothèque numérique composée de modules qui seront notamment hébergés sur la nouvelle plateforme Odysseum, mise en place par le Ministère. Épidémies I et Épidémies III rédigées par un même auteurII. Des fièvres chez certains, chez d’autres non. Est en effet constatée de façon tout à fait remarquable, comme chez Thucydide (II, 51, 1), la disparition, lors de la crise épidémique, des affections les plus fréquentes habituellement (« mais les autres maladies qui se traitent chez le médecin, les habitants n’en furent pas atteints »). En savoir plus sur le projet « Les Humanités dans le texte », Voir tous les articles de « Vu.es d'Ulm », S’abonner à Vu.es d’Ulm, l’infolettre d’une école ouverte, 45 rue d’Ulm La tradition du texte dans Épidémies I et IIIA. Elsa Garcia Novo, Universidad Complutense de Madrid, Greek Philology Department, Emeritus. Le médecin ne se focalise ainsi pas seulement sur le mal le plus meurtrier, cette « phtisie » galopante estivale dont la suite du passage cité montrera qu’elle est une maladie pulmonaire aux complications particulièrement dangereuses. Hippocrate, Épidémies V, c. 86 171. hippocratique. Ce n’est pas que les textes anciens évoquant de grandes maladies qui s’abattent subitement sur toute une population manquent ; bien au contraire, il serait même vain de vouloir ici tous les répertorier. Notes: Includes bibliographical references. Il y eut encore, chez beaucoup, des gonflements au niveau des oreilles, d’un seul côté de la tête ou des deux côtés à la fois. S’il y a « épidémie » c’est enfin parce que les maladies décrites « dominent » et chassent pour ainsi dire les autres. Language: German ISBN: 3515038049 : LCCN: 83226313 Person As Subject: Hippocrates. JC.) Épidémies et quarantaines dans l’histoire ... Hippocrate, qui affirme qu’une maladie d’une durée supérieure à 40 jours est une maladie chronique. La tradition imprimée, Stemma des manuscritsConspectus siglorumTexte et traductionNotes complémentaires Compléments bibliographiquesIndex nominumIndex verborvm, Collection des universités de France Série grecque, Collection des universités de France Série grecque - Collection Budé. De l'usage des liquides , Collection des universités de France, Paris, 1972/2003, pp. « Le traité, dont le titre originel est inconnu, est l'un des fleurons les plus remarquables du rationalisme hippocratique. Janus Cornarius (ca. Epidémiques d'Hippocrate, traduites du grec... suivies des quarante-deux histoires racontées par cet … : Hippocrate, De la nature de l’enfant , … Ce mécanisme du chaud-froid, placé au début de la nosographie, rendra compte des pathologies, de même qu’il sert dans d’autres traités à justifier le déclenchement de la crise d’épilepsie (Maladie sacrée). NOTE SUR HIPPOCRATE, ÉPIDÉMIES III, 15-16 * Le troisième livre des Epidémies présente successivement une liste de cas individuels de malades, la description générale d'une κατάστασις (« constitution »), dite par Galien « pestilentielle »*, et une nouvelle liste de seize cas individuels. Le rappel initial du fait que cette maladie touche des hommes en pleine forme (ἀκμάζουσι, akmazousi) et la focalisation de ses observations sur les testicules des patients laissent penser qu’il privilégie une explication par le « terrain » pathologique au détriment d’une explication par l’agent pathogène. τὰ δ' ἄλλα, ὅσα κατ' ἰητρεῖον, ἀνόσως διῆγον. C’est à l’intérieur de ce cadre, la constitution climatique de l’année (κατάστασις), que le médecin présente quatre tableaux nosologiques dans une cité donnée, en l’occurrence Thasos (au moins pour les trois premières). Ensuite, chez nombre d’hommes pour qui l’on pouvait soupçonner cet état, le mal se renforça alors. Epidémies I et IIITexte établi, traduit et annoté par Jacques Jouanna, avec la collaboration d’Anargyros Anastassiou et Alessia GuardasoleCollection … Certains eurent aussi un peu de température. Malgré les progrès accomplis au . Hippocrate. Après la récidive, au troisième jour, la rate diminuait ; la surdité était moindre ; douleur aux membres inférieurs ; la nuit, il eut de la sueur ; la crise eut lieu au dix-septième jour ; et il ne fut pas frappé de délire pendant la récidive. Comment les médecins anciens donnent-ils à voir le mal qui devient ἐπιδήμιος ? L’antiquité paraît en revanche plus lointaine. Rappelons toutefois que cette accentuation n'est jamais attestée ni dans les manuscrits d'Hippocrate ni dans ceux de la glose de Galien. Dans cet essai à la fois historique et linguistique, Vivien Longhi, spécialiste en médecine ancienne et philosophie grecque, nous éclaire sur l'origine de la notion d'« épidémie », introduite par les médecins de la Grèce antique. (Extrait de la traduction de Jacques Jouanna, Épidémies I, XXVII, 3, pages 44-45), NoticeI. Dès le début de l’été, durant l’été puis dans l’hiver, beaucoup de ceux qui présentaient déjà depuis longtemps un état phtisique s’alitèrent. La plupart des malades, sans avoir de fièvre, resta debout. Il fait au contraire le tableau complet de toutes les affections qui ont eu lieu dans l’année et se sont répandues dans la population, y compris celles qui paraissent relativement bénignes, comme les premières fièvres brûlantes. Une analyse scientifique des épidémies . » »Incipit de la notice de Jacques Jouanna au présent volume, Retrouvez des extraits du traité d'Hippocrate sur le blog des Belles Lettres. Quelle est la pertinence, aujourd'hui, de leurs idées à ce sujet ? Le mal frappa peu de femmes ». 1500 – March 16, 1558) was a Saxon humanist and friend of Erasmus. Elle se situerait dans le cadre plus général des médecines traditionnelles d'autres civilisations, plus proche des médecines naturelles que de la médecine académique moderne, laquelle est surtout fondée sur la méthode anatomoclinique et les sciences biologiques. Qu'était-ce, aux yeux des Anciens, qu'une épidémie ? Il est passé dans la tradition latine sous le titre De morbis popularibus. Le mal frappa peu de femmes. 36-67 ; fol. Ils inaugurent l’émergence d’une médecine statistique avant la lettre sur la proportion des malades atteints par les différentes maladies au cours de chaque saison.En troisième lieu, à la description du détail et à la vision d’ensemble s’ajoute un volet réflexif sur l’art de la médecine, où le médecin prend de la hauteur après les tableaux nosologiques et avant les fiches de malades.