Ben-J : Sur Le Poids des maux, j'étais plus là en tant que producteur, via le label. “La Vie”, avec Venin, était notre deuxième morceau studio. Pit : Je n'arrivais pas à me rendre identifiable. Après un premier maxi avec eux [NDLR : Ça part d'la naissance / Rap français haute fidélité, sorti en 1999], ils nous ont dit qu'ils étaient intéressés pour nous signer. Stéphane : On a réfléchi ça ensemble. Je crois que les gars de PC avait un peu vu ce morceau comme un fer de lance d'ailleurs, je ne sais pas pourquoi ils ne l'ont pas clippé, sûrement des raisons budgétaires. On a fait un beau deal avec Sony/Epic. Stéphane : Pit était un peu le D.A. Mais Ben-J, c'est son truc. La seule chose que j'ai demandé, c'est qu'ils viennent me chercher, parce que je ne pouvais pas prendre le métro avec mon matos. Première Classe Volume 1 - Les Sessions est l’une des compilations définitives du rap français, réunissant une grande partie de sa nouvelle garde à la fin des années 1990, du Secteur Ä à la Mafia K’1Fry, de Dooeen’ Damage à la Fonky Family, de Time Bomb à La Brigade. Arnaud Fraisse : C'était une période complexe pour eux, de se relancer, d'être Secteur Ä sans être Secteur Ä, après l'histoire Gynéco. Et c'est ce qui fait qu'après, ça a créé des désaccords entre nous. Visuel : Pixels & Aromates. d’Expression Direkt], [NDLR : sorti en 1997 sur la compilation L432], “Heureusement il y a Findus, Findus !” [rires], Neg Marrons, Pit Baccardi, Rohff & Mystik -, “plus rien ne va si les gars qui font cet art se niquent”, Pit Baccardi, Djimi Finger et Jacky en studio (1999), [NDLR : beatmaker qui a travaillé avec Ärsenik, Pit Baccardi, etc. Ben-J : On avait enregistré de très bons titres, entre 2004 et 2005. Quand on enregistrait la compilation, j'écrivais déjà mon album. Il y avait tellement d'émissions, de DJs, de mixtapes, que ça allait vite. Merci à tous ceux qui ont donné de leur temps aux échanges qui ont nourri cet article. Il a kiffé « La Monnaie », mais voulait une version plus propre. Du coup sur l'album de Pit, il y a une grosse présence de Kilomaitre. Quand on a su que c'était Rohff, on savait que c'était solide, il avait fait Guet'apens déjà, on le connaissait. C'était dur à identifier : chaque projet ne nourrissait pas le suivant. On mixait, pressait, faisait écouter les disques chez les vendeurs. Donc on voulait créer l'inédit. Jacky : Quand on a fait “J'ai déjà mal”, avec Ben-J, l'idée était de faire un morceau qui nous ressemblait, mais qui se mariait à l'esprit de la compilation. Patrick : On a voulu enchaîner, mais on a commencé à entendre des “je rappe pas avec lui”. Donc pour avoir notre identité, il fallait rivaliser avec cette énergie. Mais on l'a fait plus tard, et ce n'était plus le bon timing. Moyens techniques : Binge Audio. On a réfléchi à un concept, et on a pensé aux face-à-face. On n'en a pas fait longtemps, mais ça s’est bien passé. Ben-J : On ne s'est jamais lâchés, et on se lâchera jamais si Dieu veut. Patrick : À l'époque, les producteurs venaient en studio pour proposer des prods. Le label voulait absolument sortir son titre en premier single, parce que c'était leur artiste. Jacky : Quand on a vu que “On fait les choses” a fonctionné, on s'est dit qu'on était dans la bonne direction. Personne ne va soudoyer le douanier ce soir”. Le Kery James / Lino / Sefyu, c'était une tuerie ! Surtout qu'on avait des artistes pas hyper ponctuels [sourire], les heures sups, ça douillait ! Le fait d'être en radio, et d'être Jacky Brown de Première Classe. Patrick : C'était bien léché, bien mixé, bien produit. Pit : J'avais besoin de repartir à zéro. Et ça ne s'est pas très bien passé. On mettait ça dans la voiture, on faisait le tour des magasins. À la suite de ça, ses managers ont dit que, puisque Kossity n'avait pas réussi à poser, il fallait que j'enlève telle et telle phrase. Première Classe m'avait donné 500.000 francs d'avance, mais il fallait que je rende l'album. AKH, Ärsenik, Pit Baccardi - "L'art de la guerre" (1999). Le label avait émergé de fou quand j’étais en prison. Ben-J : On a toujours eu envie d'entreprendre. L'idée d'un Première Classe Volume 3 est arrivée, portée par Pit et moi. We found that French is the preferred language on Abcdr Du Son pages. Quand il y a eu “la chute” du Secteur Ä, les gens pensaient qu'on était divisés. T'es fragile, ça crée un sentiment de solitude. Qu’est-ce qui explique ce retour de hype autour de Harry Fraud ? Stéphane : On voulait tous ceux qui étaient bons, qui méritaient d'être là. On a fait les maxis tous seuls, mais une fois qu'on a commencé à travailler sur l'album, on l'a fait avec Kenzy. Les gars s'observaient, jusqu'au moment où Rohff a décidé d'aller en cabine. Parce qu'on ne voulait pas cirer des pompes à qui que ce soit. On a été salariés dans la boîte pendant quelques mois. Listen to Abcdr du Son : l'Année Rap 2017 now. D'autant que ce n'était pas la joie après le départ de Lunatic. On avait une façon d’aborder les choses dans le rap qui n’était pas commune. 4. On est partis voir Benjamin Chulvanij chez Hostile, qui a accroché à l'idée d'un album sur le même principe que les maxis. Déjà parce que j'ai mis une pige à l'écrire, c'était dur. Pit : Sur "L'Art de la guerre", j'ai travaillé ma performance, parce que c'était avec Ärsenik et Akhenaton. Jacky : “Gladiator”, c'était une sacrée séance. Ensemble, ils vont créer Première Classe, label entré dans l’histoire du rap français grâce à un défi nouveau pour l’époque : réunir des rappeurs de différents horizons sur des titres inédits. Mais en studio, c'était surtout Ben-J et Jacky, qui avaient plus d'expérience sur la réalisation. Jacky : Au fil du temps, Pit et moi, on a créé une alchimie dans notre manière de travailler. Il est sorti du placard, a commencé à maquetter avec Tefa et Masta. L'album de Pit était ouvert. Alors qu'à la même époque arrivent des Sniper, des Sinik, du pur rap français. Je suis parti au Cameroun en 2010. Surtout que ceux qui n'avaient pas pu être sur le premier volume voulaient travailler avec nous. Patou : Les rappeurs avaient beaucoup de respect pour Pit. Nous, on l'a pris aussi comme un jeu. On est passés à côté de l'essentiel. 13Or : On ne connaissait pas les méandres de la production. C'étaient de beaux projets bien faits, au-delà de l'artisanat, mais il n'y avait pas d'attachement au label, qui est resté un petit frère de Secteur Ä. C'était un projet atypique. De télé à faire sur quel titre. Il m'avait appelé en me disant : “je suis en studio à Aubervilliers, il faut vraiment que tu viennes”. Qrono : Pour moi, à la base, Première Classe c'était un projet du Secteur Ä. J'ai compris à ce moment-là que c'était une entité. Moi étant chez Hostile, Patou se retrouvant tout seul, les Neg'Marrons et Pit dans leurs carrières, les uns en plein succès, les autres en plein doute... Je pense que toute cette situation a créé une fracture avec nos groupes en développement. L'idée était bonne, le projet était bon, encore aujourd'hui, c'est bien produit. S'il fallait réécrire, il fallait se le dire. À l'époque, on avait plein de freestyles dans les poches, donc je suis parti au micro, j'ai lâché ce refrain que tout le monde connaît. Tout le monde te connait, tu n'as plus de garde fou, tu ne sais plus comment gérer ton intimité, parce que tu n'en as plus. Djimi Finger : C'est dans ma cave, je ne sais même pas où commencer ma recherche... Mais je peux te dire que ce jour-là, il a kické ! Sur Première Classe (Les Sessions R&B), il y avait Jalane, Vitaa, avec “Ma sœur”, un de ses plus grands titres... mais c'était trop tôt. Mais l'échec a mis Pit et nous en questionnement. Skwall avait amené son énergie à lui, qui a donné une génération d'images au rap français. Djimi Finger : Ce n'était pas facile pour le faire articuler [rires]. Mais la majeure partie des morceaux, c'était très copain-copain. Et c'est clairement grâce à eux que j'suis là aujourd'hui. Mac Tyer : Je ne retiens que des bonnes choses finalement. Pit Baccardi : À cette époque, j'étais avec ATK. Stéphane : Je n'étais plus impliqué au moment de Première Classe Volume 3. Mais il était comme ça, il avait dû voir en nous des futures pépites du rap français, il nous encourageait. Ben-J : Notre expérience nous a permis de savoir où on mettait les pieds, de ne pas perdre de temps, de bien encadrer les séances de studio, la logistique. J'avais monté un studio avec des potes, donc je voulais découvrir d'autres studios, comment ça fonctionne, je voulais prendre de l'expérience. Je pense qu'on a voulu être trop en avance, et quand t'es trop en avance, t'es en retard, parce que les gens ne te suivent pas ! Il y a des prods de cet album qui sont incroyables. Je pense qu'à cause de ça, un certain temps s'est écoulé, et les mecs ont peut-être été déçus. Il y avait une vraie recherche. Mon but, c'était de booster. Dès le départ, franchement, les maxis ont connu un gros succès. Après, je suis parti au Cameroun et j'ai créé le label Empire. En France, c'était compliqué de se dire que Première Classe, qui a fait cette compilation de rap que tout le monde a écouté, a fait un album r'n'b. On arrivait au bout d'un cycle. Dans les sound systems, les mecs peuvent se clasher et à la fin fumer un spliff ensemble. Alors que le rap hexagonal connait en cette fin de décennie une popularité et un impact culturel sans précédents, l’histoire de ce groupe d’amis devenus entrepreneurs est remplie de leçons à tirer pour la génération actuelle. Mais là on a sorti un projet en autoproduction, distribué chez Chronowax. Je me suis dit “mouais, bof bof”, [NDLR : chanson des Neg'Marrons avec China]. “Il faut que tu sois dessus, on va te mettre avec un pote de Djimi. Et Première Classe, c'est leur marque, pas la mienne. C'était déjà notre grand du quartier. Je n'étais pas destiné à rapper, donc je prenais ça comme un amusement. Pit : J'avais enregistré « À nous la victoire » chez DJ Mehdi, le lendemain des victoires de la musique où le 113 a gagné. On allait en studio, faisait des petites scènes... Pour ma part, c'est devenu plus sérieux en 1996, quand je rencontre Ill des X-Men, via son petit frère Etienne. Promo (Page 1) – Abcdr du Son – On respire un grand coup, on se détend, on discute. Elle a trouvé ça intéressant, parce qu'ils avaient le projet de réaliser la B.O. Et juste après, il y a eu Première Classe. Abcdr du Son : l'Année Rap 2019 By Abcdr Du Son. [rires] C'était un délire. Mais ce n'était pas un projet qui était dans la tête de tout le monde. Putain d'expérience. On a eu la même idée, et il l'a bien fait. Plus encore que les compilations, son album solo éponyme a incarné l’idéal du label Première Classe, par sa réalisation percutante et léchée, son rap technique mais accessible. Stéphane : On réfléchissait comme si on organisait une Champions League. Mais sur le deuxième, la difficulté c'est qu'on a essayé de lui dire “tu devrais être comme ci, comme ça”. Peut-être à cause de “Si loin de toi”, beaucoup de gens pensent que c'est quelqu'un de mélancolique, sombre. Mais les artistes n'ont pas trop suivi. Cristalline Noire, un peu de pluie du 18e dans Marseille Ce n’est pas de l’eau. Première Classe Volume 1 n'était pas réfléchi ; Première Classe Volume 2, trop. Stéphane : Ça nous a plombés. Il commençait du coup à s'éloigner de Time Bomb, et après une discussion avec les producteurs de Time Bomb, on a fait un biz, et il a intégré Première Classe. 900K DJ Muggs, Mach-Hommy • Tuez-Les Tous. Stéphane : C'était la passion, on avait 20 ans, c'était notre premier business, on kiffait ! J’ai recroisé Pit il n’y a pas très longtemps, je croise Stéphane très souvent aussi. Qrono : À l'époque, dans cet esprit de compétition, on voulait avoir en face de nous un groupe hyper connu. Ben-J : On a tout de suite accroché : ils avaient le feu. On travaillait avec Spike Miller, Street Fabulous, Therapy, que j'ai rencontré comme ça, d'ailleurs. Play on Spotify. Les choses étaient en train de bouger. En 30 minutes, c'était posé. Pit : Noyau Dur, la dynamique était déjà perdue. Un programme animé par Raphaël Da Cruz (abcdrduson.com / Twitter : @RphlDC), avec, par ordre de prise de parole : Vinzy alias Napoléon la Faussette (OKLM, SwampDiggers, Yard / Twitter : @1118vinzy), Léon Favier (L’Abcdr du Son / Twitter : @Leon_Fvr), David Garnier (L’Abcdr du Son / Twitter : @Boomshak_), Brice Bossavie (abcdrduson.com / Twitter : @BriceBossavie), Sébastien Darvin … C'était évident qu'ils devaient être tous les deux. Le choix d'un single ne représente pas tout un album. Pit : Il n'y avait plus la même dynamique de départ, chacun était dans son coin. Du coup ça m'a changé. On avait fait un tirage au sort. Patrick : Moi, je suis devenu manager de Neg'Marrons et de Pit Baccardi. C'était scindé. Calbo devait venir passer chercher du son. Je pense que c'est devenu un classique du rap français. Pit Baccardi, Jacky Brown - "Enfants du ghetto" (2002). À l'époque, Stéphane et Ben-J étaient eux totalement convaincus. Mais c'était juste un kif entre potes ! C'est limite une mixtape de luxe. Donc malheureusement pour moi, ça n'a pas été une bonne expérience. Chargée d’édition : Camille Regache. Patrick : De tout ce qu'on a fait, c'est le truc qui nous a fait gagner le plus d'argent. Ben-J : J'ai dit “stop”. Il a plu et j’ai pu le poser ! On avait vingt ans, les gens pensaient qu’on en avait déjà trente. ], [NDLR : surnom de la cité de La Cerisaie], “Il faut que tu sois dessus, on va te mettre avec un pote de Djimi. Il y avait le clash IV My People / B.O.S.S. Quand ils nous ont parlé de la compilation et des morceaux qu'ils avaient déjà enregistrés, on avait pas mal de pression ! Tout le monde n'était pas impliqué : c'est surtout moi qui bossais avec notre petit, Francky Cutlass. Arnaud Fraisse : On avait fait un reportage dans Groove sur le tournage du clip de "L'Art de la guerre", à Londres, du côté de Chelsea. Là, on a fait les mêmes dépenses, mais en indépendant : marketing, affichage, pub. À l'époque, les mecs n'étaient pas contents quand on les appelait ! Si ton couplet est pas à la hauteur, on s'en fout des egos, il fallait que ça claque. Ben-J : Les deux EPs, de Tandem et L'Skadrille, nous ont coûté beaucoup d'argent, parce qu'on les a sortis en distribution. Il a posé un couplet de fou, Finger a encore la DAT. Il y a eu une rupture de stocks en très peu de temps. Mais nous, on a commencé par le rap. Du coup, le son est chouette, mais les arrangements sur l'intro, les refrains et l'outro ne me ressemblent pas. Pit : Steph et Patou ont vraiment essayé de me convaincre de partir de Time Bomb. Le but, c'était que le projet sorte gagnant, pas nos egos. C'est pour ça qu'on a pris des titres de films. Ses managers ont trouvé que j'avais été trop violent sur le morceau, et voulaient que je change ma partie. Des grosses cailleras de Paris m'arrêtaient et me disaient : "ce que t'as fait, c'est un truc d'homme, c'est pas un truc de rappeur". On est artistes aussi, donc on pouvait apporter des corrections sur l'écriture. Les mecs de maisons de disques nous demandaient “vous avez pensé ça ?”. Il n'y avait pas le succès, on a eu des difficultés à trouver un deal, le groupe a eu l'impression d'être délaissé, alors que les Neg'Marrons vendaient beaucoup d'albums. Si on avait tout de suite enchaîné avec un nouvel album, des nouvelles chansons, ça aurait pu convaincre tout le monde. Comme on était tout le temps en studio, on enregistrait des titres. Chacun avait un rappeur : Swan était celui de Djimi, Kazkami celui de John Ross. On était dans une attitude où on se disait que tout le monde allait venir, peut-être trop sûrs de nous. Mais le business a pris le pas. Il n'aime pas les mecs polis, il préfère les grandes gueules. Un mec qui fait du son et qui vient les mains vides, à quoi il sert ? Il devait y avoir l'idée de se remettre les pieds dans le bitume, en gardant une ambition commerciale. Mais surtout, nous on se demandait ce qu'allait donner ce line up. Il n'y a pas de mauvaise expérience : il faut apprendre. Les mecs des bureaux ne sont pas dans l'artistique ou dans l'affect, mais dans les chiffres : on a sorti de l'argent, il faut sortir un projet. Je sais que je n'ai pas assisté à tous les enregistrement, contrairement au premier. On voulait que les gens reconnaissent notre talent. Je faisais la part des choses entre le label et l'émission. C'est comme Booba avec 0.9, ou Mac Tyer avec Le Général. On a toujours été membres à part entière du Secteur Ä, mais c'est vrai que Première Classe ça a toujours été notre bébé à nous, qu'on gérait comme on le voulait. Il fallait que je me jette à l'eau... et que j'aie les moyens. Pit : J'étais plus en retrait sur la réalisation. Tout était fait en studio. Ce n’était vraiment pas comme ça que je bossais avec les Rimeurs à gages et j’ai été très impressionné par cette façon de travailler. Pit : Quand Kenzy a pris la décision de sortir “Si loin de toi” en single, les gars m'ont demandé mon accord. D'où son morceau “Gladiator 2”, et moi “Gladiator 2002”. Je pense qu'à cause de ça, un certain temps s'est écoulé, et les mecs ont peut-être été déçus. Il est consacré à environnement du rap (production, chroniques, acteurs de l'ombre, articles, mix, etc. Un premier maxi sorti en 1998, le classique “On fait les choses”, a fait se rencontrer cinq rappeurs sur le même instrumental. C’est pour ça que c’est un morceau avec des rimes à la fin ; les rimes internes, c’est quelque chose que j’ai développé plus tard. En même temps qu'on a sorti notre premier disque avec les Neg'Marrons, on continuait à organiser des soirées tous les mardis à Paris, au Malibu, rue Tiquetonne : les soirées Première Classe. Aller au contact des gens, ça fait aussi une expérience. On a décidé d'aller dealer une idée en maison de disques. Conception de la vidéo d'introduction : Guillaume Cassuto. Ce qui était intéressant, c'étaient nos réunions pour le choix des combinaisons. Je pense à Diam's, à Rohff. Alors qu’une décennie symbolique de rap est sur le point de se conclure, la rédaction et ses invités ont souhaité faire … Ce n'est pas un label rap classique : ce sont des mecs de la rue, mais tout de suite backés par une maison de disques, ce qui n’était pas le cas de label comme Time Bomb, ou même Secteur Ä, qui sont partis de zéro. Comme on avait pas mal d'expérience, ça a aidé. Tu ne peux plus revenir seulement en disant "je suis Pit" ou "je suis Première Classe". Car malgré la fin du label, les liens tissés entre eux avant la musique, avant le business, sont toujours solides après l’aventure Première Classe.